5 mai 2009

L'art don't?

Notre problématique et notre cadre d’intervention concernant l’obélisque restent inchangés. Nous travaillons toujours le concept d’une boîte en verre/ miroir capable de dialoguer avec l’obélisque. Par contre il nous semble aujourd’hui plus pertinent de travailler sur un volume distinct, et non enveloppant. En un sens, nous enfermons toujours un objet, mais il s’agirait ici d’enfermer une ou des images de l’obélisque. La réalisation consisterait donc en la production d’images sans numérisation mais par jeu de réflexion de l’objet. Cette démarche fait état d’une critique double :
-La patrimonialisation du monument au détriment de son historicité.
-La façon dont l’appropriation de l’objet obélisque s’est construite.

Nous interrogeons la question de la patrimonialisation à travers la cellule de verre que représente cette boîte. L’objet n’est plus présent, dès lors l’image projetée prend une nouvelle dimension. L’objet n’est plus offert comme une œuvre sous verre.
Les résultats de l’analyse historique nous permettent maintenant de pointer des événements, parfois ironiques, liés à ce processus d’appropriation depuis deux siècles. Nous ferons part du choix de ces événements plus tard, ou dans le port folio lié au projet.

Ce projet s’articule autour de deux distinctions techniques: la matérialité (type de verres et de miroirs) et son emploi (association des différents types). La lumière deviendra un élément de jeu important. En effet certains verres peuvent varier d’opacité sous son changement. Ainsi l’utilisation d’effets ainsi que leur organisation révéleront des particularités esthétiques et historiques. L’intérêt n’est pas nécessairement de rendre accessible la critique au spectateur en vulgarisant l’histoire. Nous voulons plutôt offrir un certain esthétisme en lien avec le regard historique que nous portons aujourd’hui. Les effets feront office d’un support de réflexion, semblable à une découverte, donnant à réfléchir sur l’objet actuel dénommé ; obélisque de la Concorde.

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