Le fond étant mis en place, il ne nous restait que la forme à définir. Avec des références fortes comme Villeglé ou Pignon-Ernest, il nous était difficile d'intervenir à l'aide de stickers sans mimer leurs démarches. De plus, nous pensions trop "facile" la réutilisation directe de notre matière de base. C'est pourquoi nous avons souhaiter la dépasser, en gardant du sticker de manifestant les critères suivants, en les réutilisant sous une autre forme : affichage sauvage, accumulation, traces, mémoire, action instantanée, altération.
Le fait d'intervenir sur la statue directement représentait pour nous une volonté de rentrer en contraste avec celle-ci, pour rendre plus visible, plus fort, les messages de ces stickers. Le fait de développer une action artistique sur un monument relativement ancien nous a donné envie de faire quelque chose en utilisant des moyens contemporains.
Nous avons donc pensé à la chose suivante : une sculpture géante, créée à l'aide d'écrans, serait incrustée directement dans la statue, et offrirait aux manifestants un espace d'affichage centralisé (mais non organisé) et aux passants un lieu de mémoire.
Comment tout cela fonctionnerait ? Les écrans qui constitueraient cette "sculpture" (et au design sobre et minimaliste = contraste avec la statue), pourrait recevoir messages et images des manifestants (c'est à dire pouvant recevoir ces informations uniquement le jour de la manifestation) en utilisant téléphones ou ordinateurs portables. Chaque face de cette sculpture afficherait un type d'information différent : images type stickers, messages texte, annonce vidéo, etc.
Les concepts d'altération et de mémoire se feraient par l'accumulation aléatoire des images, les plus récentes recouvrant les plus anciennes, et celui d'affichage sauvage, par la spontanéité de l'action (en envoyant un sms ou mms, ou en se connectant à un réseau wifi limité à la place).
Esquisses du projet


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