28 mars 2009

La chaleur indienne des Tata Motors aux Frigos


Notre choix se porte sur un édifice du nouveau quartier de Masséna, les Frigos.

Qu'est ce que c'est les Frigos?

Situé entre la BNF à l'ouest, et les Grands moulins à l'est, nous avons ici à faire à un impressionnant édifice qui appartient à la ville de Paris. Aujourd'hui il est constitué d'ateliers que la mairie loue à une centaine d'artistes.

Est-ce un squatt?

Non, les frigos ne sont pas un squatt les artistes ne résident,en principe, pas là et payent un loyer auprès de la ville de Paris.

Est-ce libre d'accès?

Non, Le bâtiment reste un édifice privée, accessible uniquement à ceux qui y habitent. Il existe, par contre au RDC deux galleries et un restaurant accessible au public. De plus les frigos organisent une fois par an des portes ouvertes, chaque atelier s'ouvre alors au public curieux.

Pourquoi ce nom, « Les Frigos »?

un petit historique s'impose.

Nous sommes dans les années 20,Paris se réveille de la grande guerre et il est temps d'approvisionner les Halles en produits frais.
La Compagnie Ferroviaire de Paris-Orléans entreprend la construction des "Frigos"Du temps de sa splendeur, les trains s'engouffraient dans le corps du bâtiment. Les nombreuses tuyauteries, rongées par la rouille, qui courent le long des couloirs, témoignent que l'on se trouvait alors au cœur d'un réfrigérateur géant.Des machines produisaient de la glace. Des rails fixés aux plafonds prenaient le relais des voies ferrées pour transporter des véritables téléphériques de denrées.A la fin des années soixante, la disparition des Halles de Paris et l'ouverture du marché de Rungis entraînent l'arrêt de l'activité des entrepôts frigorifiques
qui, dès lors, sont quasiment laissés à l'abandon durant une quinzaine d'années.

Les Halles à Rungis, Les artistes aux Frigos?


C'est alors que toute une population d'artistes investit cette friche industrielle. Pourtant, dans un bâtiment en partie muré, squatté, en tout cas sinistré, il fallait une bonne dose d'optimisme pour y installer, même en toute légalité, son atelier.
En 1985, une agence de gestion immobilière proposa à la SNCF de gérer ce patrimoine, alors destiné à une probable démolition.Ainsi, de ce lieu isolé, apparemment en perdition, naquit un village peuplé d'artistes. Mais avant de pouvoir s'installer dans les lieux, les nouveaux occupants durent s'atteler à une rude tâche : transformer ces locaux vétustes en ateliers opérationnels. Les qualités particulières de la construction apparurent alors.
Du béton armé, des briques noires, du liège, encore des briques, encore du liège, encore du béton... Les murs, d'une épaisseur de soixante-dix centimètres environ, offraient une très bonne isolation phonique et thermique.


2 commentaires:

MD a dit…

फ्रिज

Martin a dit…

स्विस चॉकलेट