Shift Del
Critique
De l’idée du parasite en tant qu’organisme visant à profiter collectivement d’une structure préconstruite, nous posons la question de la place de l’Homme dans la ville.
Le corps, entité physique comme social, n’existe plus qu’à travers le support architectural. L’architecture de la ville, comme l’architecte dans la ville produisent ainsi, et cela peut importe dont la façon est densifiée la ville, de la proximité. Le corps dans son individualité n’existe plus, mais il s’exprime dans la confrontation « des corps ».
La densité est ainsi productrice de proximité. Cette proximité est dissimulée par des artifices architecturaux ; produits de l’Homme. La critique principale porte en conséquent sur le paradoxe de l’Homme à produire une densité extrême tout en mettant en place des dispositifs pour exprimer son individualité plutôt qu’une expression collective de la ville.
Proposition
La densité des métropoles actuelles réaffirme donc le besoin pour nous, homme, de se sentir chez soi. Que serait alors la ville sans ce « chez soi », sans architecture en exploitant une densité similaire ?
Les corps pourraient donc être l’expression d’une architecture disparue … Architecture n’étant plus qu’une trace d’une organisation parasitée. La proposition graphique permet ainsi de saisir la complexité contemporaine de la confrontation du domaine privé face à l’espace public.
Pour élargir la recherche, il paraît pertinent de confronter plusieurs façons de densifier la ville. Au-delà du cas français de la Défense/ Courbevoie, l’expression de vision utopique (Claude Parent et Yona Friedman) soulève des problématiques nouvelles.
Le travail consiste donc à effacer l’architecture, faisant apparaître l’homme tel qu’il est dans la densité. Le contenant disparaît et fait émerger une relation nouvelle à l’espace, mais surtout des relations nouvelles entres les hommes « protagonistes » de la ville.
Réalisation
La vidéo met en tension trois types d’organisations urbaines. Dans un premier temps l’expression de la densité sur le site de La Défense/ Courbevoie. La deuxième typologie fera l’objet de l’étude théorique de Yona Friedman la ville spatiale[1]. La troisième s’attachera à exploiter le concept de Claude Parent et Paul Virilio la ville oblique[2]. Dans un dernier temps, à travers un travail de superposition des objets d’études, nous pourrons voir émerger les potentiels intrinsèques de chaque proposition.
Le graphisme de la vidéo fait écho à la suppression du contenant pour réaffirmer le contenu. L’inversion du noir et du blanc, face à des normes culturelles préétablies par nos sociétés nous semblaient être un puissant argument de représentation.
Retour critique
Cette hiérarchie des trois typologies met en avant le dynamisme du corps dans la ville. Le mouvement semble saccadé à Courbevoie, puisque continuellement offert aux obstacles de la ville. La ville spatiale de Friedman réaffirme d’une façon violente la verticalité et l’horizontalité tandis que la « ville oblique » dilate les corps dans des bâtiments ponts plus enclin au franchissement et à la communication.
[1] La ville spatiale : L’architecte Hongrois officialise sa pensée en 1959 en affirmant « dans l’architecture, c’est l’habitant qui importe et pas la technique ». Il considère que l’usager peut modifier la ville, à travers la proposition d’une structure géante au dessus de la ville. C’est grille servirait d’ossature à la mobilité humaine, comme à l’habitat. Yona Friedman veut libérer le sol pour dégager un immense espace libre de loisirs et de stockage.
[2] La ville oblique : travail paru en 1964 sous le nom a fonction oblique. L’architecte C. Parent et le philosophe P. Virilio repensent la ville à partir de l’oblique, pour ne plus se soustraire à la verticale et l’horizontale. Le mérite de cette typologie résiderait dans l’économie du sol, le rapport dynamique de l’architecture avec le sol ainsi que la communication par le novateur franchissement des bâtiments ponts.
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