Sur la façade nord, intervention in situ, «Halo» de Santiago Borja. Cette installation reprend un effet purement photographique pour le transformer en sculpture. L’artiste s’intéresse à l’aspect visuel de l’œuvre de Le Corbusier, et en particulier à la façon dont il nous fait voir l’espace aplati comme une image. La photographie a toujours eu une très grande importance pour Le Corbusier, particulièrement l’idée de mise en scène architecturale et l’image que l’on se fait de l’architecture.
Ayant eu une formation initiale d’architecte, Santiago Borja a réalisé dans son travail plastique des interventions dans l’espace, notamment l’installation à la Casa de Barragán de Mexico ainsi que celle à la Fondation privée Marcelino Botín à Santander (Espagne). L’installation pour le Pavillon Suisse est la reproduction tridimensionnelle d’un halo photographique. Elle cherche à ironiser sur l’aspect iconique du Pavillon, son aura et son image éternellement fixée.
Il s’agit de repérer un moment précis de la journée où l’on peut effectivement voir le halo, tel qu’il apparaîtrait sur une photographie. L’œuvre devient ainsi la reproduction littérale de son image photographique. L’installation privilégie l’élément sculptural reproduit par les rayons solaires qui fonctionnent comme le support de l’œuvre et la mémoire de la lumière sera prise dans le temps et l’espace pour former une « image-architecturale »



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